« Moi, si tu veux, à partir du moment où on me demande de faire quelque chose, j'essaie de faire en sorte que ça me plaise »
En fait, je vais te demander de me raconter un peu ton parcours de vie, ton chemin depuis, on va dire, que tu as commencé à brasser en tant qu’adulte. Donc, qu'est-ce que tu aurais envie de me raconter dans ton parcours, depuis quand, depuis quel moment jusqu’à aujourd’hui, ce que tu as fait, ce que tu as réalisé, et ce que tu aimerais réaliser etc.
Je vais commencer par te demander simplement qui es-tu et qu'est-ce que tu fais en ce moment ?
« Je suis Jeremy Puig. Actuellement, je suis en alternance dans l'audiovisuel. Donc là je bosse dans une boîte à Bordeaux. La boîte en question, en gros, c'est une boîte qui va lever des fonds pour des startups.C'est une plateforme qui ressemble pas mal à Kickstarter, sauf que là, ce n'est pas de la levée de dons, mais c'est plutôt de l’investissement. Donc je suis dans l’audiovisuel, pas trop de rapport tu vas me dire, avec la boîte en question. En fait, c'est normal, mais parce que cette boîte-là elle a besoin de pas mal de vidéos. Donc, elle a créé son propre pôle création où on fait de la vidéo, on a des graphistes et on a aussi un community-manager. On vient créer toutes les vidéos pour les réseaux sociaux. Ou parfois, c'était le cas hier, on était sur place dans une ferme, où c'était de l’aquaponie, en gros tu avais des poissons dans des bassins qui fournissaient des nutriments à des salades. Et ça, c'est un projet qu'on va lever bientôt. Donc, on va sur place, filmer, monter. Donc, en gros je suis monteur dans cette entreprise-là.
C'est ce que je fais aujourd’hui. »
Ok, sympa. Tu fais ça depuis combien de temps ?
« Je suis dans cette boîte-là depuis...Alors, c'est ma deuxième année d'alternance et c'est depuis le 28 octobre dernier que je suis embauché. »
Tu as quel âge, si ce n'est pas indiscret?
« C'est très indiscret, mais je vais quand même te le dire. J'ai 22 ans. 22 ans demain. »
Ah oui, donc tu as commencé une alternance à 22 ans. C'est cool, ça te laisse du temps pour la suite.
« Ouais, même, je l'ai commencé à 20 ans, si je ne dis pas de bêtises. »
Si c'est ta deuxième année d'alternance, oui, techniquement.
« Ouais, c'est vrai. Tu es très perspicace. »
Est-ce que tu as un rêve d’enfance ?
« Ah, j'en avais plusieurs, oui. Mais pendant longtemps, le principal c'était d'être entomologiste depuis vraiment tout petit. C'est biologiste des insectes. Et je sais que ce n'est pas forcément le truc qui fait rêver tout le monde, mais moi vraiment, c'était ça que je voulais faire parce que, déjà mon père me faisait regarder pas mal de documentaires. Et je suis toujours, d'ailleurs, fasciné par le monde animal des insectes qui ont déjà juste un exosquelette. Donc, logiquement, par rapport à nous, ça n'a rien à voir. Et je vois toute la complexité d'un seul individu, mais aussi la complexité des colonies de certains insectes ; comment est-ce qu'ils interagissent entre eux, comment ils fonctionnent, comment ils arrivent à tous se coordonner, et tout ça, en étant si petit, c'est un truc qui quand j'étais enfant, me fascinait. Et pendant longtemps, je voulais faire ça. »
D’accord, je savais que ça existait, mais je ne connaissais pas le terme Entomologiste. Et donc, est-ce que tu comptes essayer de revenir à ça un jour ou pas ?
« Alors, si ça te dérange pas, je vais plutôt avancer dans le sens, on va dire, de mon parcours, parce que comme ça tu verras à peu près comment est-ce que j'aimerais bien y revenir. Mais la réponse est oui. »
Ça marche pour moi
« Donc, il y a eu une période où je voulais être astronaute, et puis j’ai vu Gravity, et ça m'a un peu... J'ai mis ça de côté, c'est un peu dangereux quand même. Donc, je voulais être entomologiste. Et puis ça a un peu changé au lycée, quand une de mes profs, ma prof principale, m’avait un peu, pas brisé le rêve, mais ramené à la réalité que les métiers de la recherche, déjà, ce sont des métiers qui sont difficiles d'accès et en plus de ça qui sont vachement précaires. Donc, ça m'a un peu dégoûté.
Même si j'avais assisté à quelques conférences d'Entomologues, et eux, ils m'avaient expliqué que la plupart aujourd'hui, en fait, c'est des gens qui font ça à côté de leur travail. Donc, j'aurais bien aimé quand même aller plutôt dans la biologie marine, parce que moi, je suis des Pyrénées orientales. Je sais pas si tu connais un petit peu. »
Un petit peu, oui.
« Et donc au lycée de Canet-en-Roussillon, qui est à côté du port, et on avait des cours, on avait des spécialités en seconde où c'était biologie marine. Et vraiment, ça m'avait super plu. Déjà, tous les conférenciers qui venaient en classe étaient super intéressants. Et puis, on allait à un aquarium où on pesait les coraux et on voyait la courbe de leur croissance augmenter. Et ça, c'est un truc vraiment dingue. Et puis, même ça a du sens, en fait, de faire ça aujourd’hui, parce que les récifs coralliens ont été vachement touchés par forcément le dérèglement climatique et aussi l’acidification des océans. Et aujourd'hui, il y a des gens dont le métier, c'est juste de replanter des coraux et de refaire vivre la biodiversité marine locale. »
Ça, je connais bien parce que c'est quelque chose auquel je m'étais intéressé aussi, notamment... Je sais pas si tu connais l'aquarium Nausicaa à Boulogne-sur-Mer ?
« Ça me dit quelque chose »
C'est le plus grand élevage de coraux en France. Ils élèvent des coraux et après, ils les replacent en mer.
« Ah ouais, mais typiquement, ça me plaisait, tu vois. Et bien, la première, c'était en première S (filière scientifique à l’époque de l’ancien Baccalauréat), et on a un atelier avec le prof d’SVT, où en gros on fait une fausse émission de radio, et on va au club de radio, on s’enregistre. C'était catastrophique d'ailleurs, ce qu'on a fait ce jour-là. Mais c'est là que j'ai découvert la radio. En tout cas, les micros et Audacity. (c’était le logiciel qui était utilisé à ce moment-là). C'est un logiciel de montage de sons. »
On s'en servait en anglais au collège.
« Ouais, ben c'était exactement ça, c'était vraiment pour l'école, tu vois. Et c'est là que j'ai découvert ça, et j'ai demandé au documentaliste si je pouvais un peu faire du montage, parce que ça me plaisait. Il m'a un peu montré le truc, il m'a passé des clés de la salle, et j’y suis resté littéralement tout l’après-midi, je suis parti la dernière heure possible pour pas louper mon bus. Et là, je me suis dit OK, il y a un truc, ça me plaît. Et suite à ça j'ai cherché sur Parcoursup comment faire de la radio ou du journalisme. Et j'ai donc été pris à Saint-Etienne, en école d’ingé. C'était une filière de l'école télécom de Saint-Etienne, qui était spécialisée dans le journalisme et le web design.
Je me suis un peu écarté au final de ce premier rêve d’Entomologie, mais l'avantage du journalisme c'est que tu peux toucher à peu près n'importe quoi. Je me suis dit OK, il y aura peut-être un moyen de revenir à ça. Et donc, je fais cette année qui était vraiment trop cool, parce que c'est la première année où vraiment tous les cours, si tu veux, avaient du sens entre eux. Où à la fin, on avait fait un stage.
Ça, c'était trop bien parce que t'as l'impression d'avancer, justement, et de ne pas faire un truc ou t’es à côté de la plaque, et t'as vraiment l'impression de progresser de fou. Et suite à ça, j'ai voulu aller en alternance en journalisme à Montpellier. J'ai passé des examens, et c'était mon premier échec d’ailleurs, je les ai loupés, il fallait avoir minimum 100 points sur 200 et j'en ai eu 94, quelque chose comme ça. J'ai perdu du temps sur certaines épreuves, j'arrivais plus à écrire...
J'ai bossé pendant un an, d'abord à McDo. Donc je rentre dans le monde professionnel en commençant par McDo, métier complètement alimentaire, en même temps, je passais le permis, et puis après, j'ai bossé dans un resto semi-gastronomique. Ça m'a plu, et ça gagnait bien aussi, ça me plaisait, mais pas autant que ce que je voulais faire à la base. »
Oui, c'était pas un métier passion.
« Exactement. On peut en faire une passion, moi si tu veux, à partir du moment où on me demande de faire quelque chose, j'essaie de faire en sorte que ça me plaise, pour ne pas le voir comme une corvée, mais à un moment donné ça peut pas durer éternellement, ça.Et donc, je t'avais dit que j'allais faire un stage pour Saint-Etienne, et notamment dans deux radios différentes, une qui s'appelle 100% Radio, et l'autre qui s'appelle Littoral FM. Et au moment où j’ai, en plein été, jeter le tablier parce qu'on m'a gueulé dessus pour rien, il y a eu d'autres trucs aussi, mais au moment où j'ai jeté l’éponge je suis retourné à la radio où j'avais fait mon stage, Littoral FM, et j’y passais littéralement toutes mes journées de 8h à 18h parfois 20h. »
Pardon, ton stage s'appelait comment, excuse-moi ?
Alors, il y en a eu deux. Le premier, c'était à 100% Radio, et le deuxième, le plus important entre guillemets, c'est à Littoral FM.
Littoral FM ?
Ouais.
Ok, ça marche. Parce que avec le téléphone, j'entendais pas bien.
« Alors, on revient à ce moment où je jette le tablier, et là je me dis, OK, je vais à la radio, parce que j'avais toujours gardé contact avec le patron, en plus c'était pendant les vacances des employés, et j'allais tous les jours à la radio à peu près, je regardais comment ça fonctionnait. J'ai fait même du tri dans tout le matos qui était un peu en bordel, et à chaque fois qu'il y avait un truc que je ne connaissais pas, je demandais au patron ; c’est quoi ça, ça sert à quoi ? Et lui il a vu que ça m'intéressait, il m'a amené une fois sur un émetteur, où il m'a montré comment ça fonctionnait et tout, et c'est super impressionnant quand tu vois avec un seul émetteur, émettre avec un seul ondulateur, enfin bref, un seul émetteur qui est mis sur plusieurs fréquences différentes, et tout le matos qui a, j'ai adoré tu vois.
Donc quand il a vu que j'étais vraiment intéressé, que ça faisait maintenant deux-trois semaines, et que je cherchais même pas du boulot, j'étais là pour voir comment ça se passait, il m'a dit écoute, si tu trouves une alternance, si tu trouves une école, moi je te prends en alternance. Donc, j'ai cherché une école, et j'en ai trouvé une dans le département, et en plus de ça, le gars qui s'occupait de la section audiovisuelle connaissait un peu un des animateurs de la radio. Donc banco ! Je décroche un entretien pour voir si j'ai des compétences pour pouvoir, on va dire, rentrer directement en alternance, parce que normalement il y a deux ans qui sont obligatoires, et là, il venait d'ouvrir une nouvelle section en alternance où tu rentres direct. Au lieu de ne faire que la dernière année en alternance tu en fais deux. Et ils ont vu que mon profil était, enfin, que ça correspondait avec ce qu'ils faisaient, et là ils m'ont pris en alternance à Littoral FM dans la vidéo.
J'aurais pu peut-être rentrer en radio, dans une autre école, mais entre-temps je m'étais acheté un drone quand je bossais en restauration, et ça m'a vraiment plu, c'est là que je me suis dit, OK, la radio c'est trop cool. Parce qu’on peut avoir des sons, on peut voir plein de sujets différents, mais la vidéo, l'avantage c'est qu'il y a un support en plus qui est la vue, en fait, et on peut faire passer beaucoup plus de messages. C’est beaucoup plus de contraintes, certes, que le son, mais c'est là que je me suis dit, c'est un peu logique.
Quand j'étais petit je regardais beaucoup de documentaires, et en fait là, me dire que peut-être que je peux en faire, ça a du sens ! Donc c'est pour ça que je suis rentré dans l'audiovisuel.
Je n'animais pas des émissions, mais j'étais à la réalisation, c’est quand tu es derrière la table de mixage ; tu règles les volumes, et en même temps tu regardes les musiques qui doivent passer, la pubs aussi, il faut qu'elles passent à la bonne heure, et tu drive un peu les animateurs, donc c'était cool. Et en même temps, j'essayais de mettre en place une web-télé avec des caméras motorisées, parce que le patron, si tu veux, c'est aussi le fondateur de la radio, il a toujours essayé de mettre un truc en plus. Et donc, voir que ça m’intéressait, que je touchais, et bidouillais un peu à tout, il me laissait carte blanche.
Ensuite vient le moment où, en fait, j'avais l'impression de ne plus trop avancer. Et c'est là où j'ai pris la décision de partir, donc au bout d'un an à peu près.Voilà, je suis à Bordeaux depuis le 28 octobre. »
Ok. D’accord. C'est un parcours super riche, franchement, je suis épaté. J’adore vraiment, c'est ce qui me plaît dans le fait d'interviewer des gens, c'est que t'as des parcours qui sont passionnants, je ne doute même pas de toute la diversité qu'il peut y avoir chez les gens, je trouve ça super intéressant. Est-ce que tu as fait une rencontre marquante, vraiment une rencontre qui t'a bien marqué, qui a un peu même bouleversé ton chemin de vie ?
« Oui, j’en est fait même plusieurs. Il y a le patron de cette radio-là qui a accepté à la base juste de me prendre en stage et qui au final m'a un peu pris sous son aile et m'a appris pas mal de choses que je n'aurais pas pu apprendre, même en cours, que ce soit au niveau de la gestion d'une entreprise ou de comment on pouvait signer des contrats, que ce soit... C'est con, mais l'art de la table, parce que c'est un métier où il a beaucoup joué avec les relations, si tu veux, et pour entretenir une relation, il m'a appris des trucs que je n'aurais pas pu apprendre. Donc ça, c'est une rencontre, je pense, qui m'a beaucoup marqué.
Il y a aussi un peintre que j'ai rencontré. Je l'avais rencontré sur un concert en étant bénévole, parce que, si tu veux, mon père faisait parti de plusieurs associations, une association qui ramasse des déchets, une autre qui aide des migrants, je crois, à s'insérer plutôt même dans le milieu professionnel, en étant dans l'endroit avec tous les papiers pour qu'ils soient bons, et une autre association qui s’appelle... Non, ça, c'était WELCOME, et une autre qui s'appelle SOS Méditerranée, qui est un peu plus connu, SOS Méditerranée, ONG. Là, c'était pour un concert, en fait, pour lever des fonds. Et là-bas on a rencontré cet artiste, un artiste contemporain, et on est devenu très rapidement amis. Et j'ai pu faire mon premier, on va dire, documentaire, entre guillemets, mon premier portrait. Donc c'est un truc qui m'a un peu marqué, pour le coup, parce-que vraiment, c'est là où je me suis rendu compte que c'était ça que je voulais faire, suivre quelqu'un dans son métier, ou son quotidien, filmer ça et le retranscrire, tel que moi je l'avais perçu. Et il m'a donné aussi plein de conseils, parce que c'est une personne qui a beaucoup plus d’expérience. Il a 67 ans et il m’a beaucoup appris, il m'a fait rencontrer aussi des gens du milieu du journalisme, et c'était franchement super enrichissant. »
Est-ce qu’il y a une valeur que tu aimerais transmettre, s’il y a une valeur importante pour toi, ce serait laquelle ?
« J'allais dire la sincérité, pour le coup, parce que quand on filme quelque chose dans le but de le diffuser, de le partager, on fait des choix. Un cadre c'est un espace qui est limité, c'est un rectangle, ou un carré, ou même un portrait et maintenant avec les réseaux sociaux c'est certes une contrainte, mais c'est surtout un choix, qu'est-ce que tu vas mettre dedans ? Et selon ce que tu filmes tu as le choix de montrer ou pas certaines choses, et selon toi, selon ce que tu as vu, ça va influencer sur la réalité que tu vas montrer. Un exemple que je pourrais donner, c’est sur des manifestations, très clairement, juste le choix de la photo, de l’angle, tu peux donner l'impression que c'est des policiers qui tabassent des manifestants, ou alors le contraire, que c'est des manifestants qui tabassent des policiers. Et pour moi c'est important d'être sincère, parce qu'en fait, on a tous un opinion mais il y a quand même une réalité, et pour moi le journalisme, le documentaire, ce que je veux faire, c'est avant tout retranscrire tel que je vois les choses, sans non plus trop biaiser et appuyer trop un opinion. »
Quel est ton plus beau souvenir jusqu'à maintenant dans ton parcours ? Qu'est-ce qui t'a vraiment marqué, positivement ? Qu'est-ce que tu aimerais évoquer?
« J'en ai plusieurs, mais il n'y a pas longtemps il y a un souvenir qui m'a vraiment marqué, c'est que j'ai pu être jury étudiant pour le festival européen du court-métrage à Bordeaux. Et c'était vraiment une expérience super enrichissante, parce que j'aime beaucoup aller au cinéma et voir des films. Et là, être vraiment dans ça, pouvoir parler à... parce qu'il y avait un jury pro, et pouvoir parler à des acteurs qui sont vraiment dans le cinéma, c'était trop cool. Mais en plus d'être invité à voir des courts-métrages qui étaient vraiment de qualité presque phénoménale, ça m'a vraiment marqué. C'était une expérience super, et c'est là où j'ai fait de grandes rencontres avec des gens que je vais voir même ce soir.
Franchement, c'était vraiment cool. »
Est-ce que tu as une anecdote particulière à me raconter ? Une anecdote particulière que tu as vécue, qui t'a marqué, ou que tu aimerais partager ?
Une anecdote particulière?
Ça peut être complètement... pas forcément en lien avec ton parcours...
« Je reviens un peu en arrière sur la question, il y a aussi un autre truc qui m'a plu. C'est-à-dire que plusieurs fois dans mon parcours, excuse-moi vraiment, je reviens en arrière, et plusieurs fois dans mon parcours, je n'étais pas face à un mur mais, un peu. J'ai dû prendre des décisions, et parfois faire des virages à 80° ou 180°. Il y a eu plein de moments où j'avais pris la décision, c'était trop tard pour changer, et bah j'y allait à fond, et quand j'ai changé de boulot pour aller à Bordeaux, quand je suis arrivé à Bordeaux, je ne connaissais pas la ville, je ne connaissais que deux personnes que j'avais rencontrées il y a deux semaines. Je ne savais pas où est-ce que j'allais dormir dans trois jours, j'avais juste pris un ou deux Airbnb. Quand je suis arrivé sur Bordeaux et que j'ai vu pour la première fois la ville, avec le coucher de soleil, en fait je me suis senti super bien. Et vraiment, j'ai dit que c'est un nouvel horizon, et toutes les angoisses que j'ai pu avoir avant, au moment où j'ai pris la décision où je devais la prendre, elles n'étaient plus là. Et pour le coup c'est un truc où je me suis dit, putain, c'est trop cool quoi. »
Ton toi d'aujourd'hui, quel objectif de vie il a ? Qu'est-ce que tu vises?
« Pour aujourd’hui? »
Oui. Dans qui tu es aujourd'hui, qu'est-ce que tu vises pour ton futur ?
« Moi ce que je vise déjà c'est d'avoir mon diplôme, pourquoi pas. C'est pas super important, tu n'es peut-être pas obligé de mettre ça, mais c'est surtout de rester sur Bordeaux.C'est possible là où je suis en alternance, parce que ce que je fais c'est quand même cool, ça me plaît. Et ce que j'aimerais, c'est vraiment, on va dire, approfondir mes compétences pour pouvoir être beaucoup plus serein au moment où il va falloir bouger ou en tout cas que je ne repartirai pas de zéro, mais... Je ne sais pas comment l’expliquer.. »
Avec tes mots.
« Je manque encore un peu de confiance en moi je dirais, et surtout dans mon boulot, j'ai du mal à évaluer la qualité de mon travail. Un de mes objectifs justement, c'est ça. Alors ça va par la technique, il faut être encore plus approfondi dans ce qu'on fait. Mais vraiment, mon objectif, c'est de pouvoir évaluer la qualité de mon boulot à sa juste valeur. »
Si tu devais dire quelque chose à ton toi d’il y a 5-10 ans, tu lui dirais quoi ?
« Continue. Ne te retourne pas et écoute-toi. »
Et là ton toi d'aujourd'hui, c'est quoi son rêve ?
« Son rêve ? Je pense que c'est un peu niais, mais d'être heureux et de continuer à l’être. »
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