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Photo du rédacteurJessica Pelette

« Je suis enfin devenue la personne que j’ai toujours voulu être. »


Cela fait maintenant six mois qu’Iris Pinto Couto vit le fameux American dream que de nombreux français rêvent de vivre dans le bel État des États-Unis qu’est le Maryland, grâce à son nouveau travail de fille au pair. Née au Portugal mais ayant vécue la majeure partie de sa vie dans le sud-ouest de la France, cette jeune femme a tout d’abord fait ses années de lycée à Bordeaux, dans le lycée Saint Vincent de Paul avant de venir s’installer de l’autre côté de l’Atlantique.

« Au début je voulais faire un Bac L, mais une petite voix, en faite ma meilleure amie, rit-elle, m’a parlé de ce lycée dans lequel son frère était. Il y avait ce Bac pro Métiers de la mode et des vêtements qui m’a tout de suite plu, alors je me suis lancé ! »

Mais à la suite du lycée, Iris est perdue. Elle ne sait plus quoi faire et se rend compte qu’elle ne veut plus continuer dans le domaine de la mode. Elle ne fait rien pendant plusieurs mois. Puis, décidée à sortir de cette situation, elle commence à travailler avec sa mère en tant qu’aide-ménagère. Petit temps de réflexion qui a été très bénéfique pour elle.

« Je savais que je voulais partir autre part à ce moment, mais je ne me sentais pas forcément capable de réussir ailleurs », explique-t-elle.

Dès son adolescence, elle commence à avoir cette idée d’aller aux Etats-Unis en tant que fille au pair après en avoir entendu parler à la télévision. « Quand j’ai entendu parler de ça, pour la première fois de ma vie, je suis allée chercher une définition sur internet », rit-elle d’elle même. « C’était vraiment une chance : venir habiter dans une famille vivant dans un autre pays pour garder leurs enfants et en échange être nourrie, logée, blanchie et payée ? C’était tout bénef’!», s’exclame-t-elle.

« Travailler avec ma mère m’a permis de gagner un peu d’argent : c’est là que j’ai décidé de faire les démarches pour devenir fille au pair »

Mais devenir fille au pair n’est pas chose aisée, certaines conditions sont à remplir. Il faut passer son permis et valider des heures de babysitting. La déterminée Iris se met à cumuler son job d’aide- ménagère, son nouveau job dans un magasin, ses heures de conduite et de garde d’enfants nécessaires. Autant dire que sa détermination n’a pas de limite.

Cependant, en ces années troublées par la crise sanitaire, Iris doute : le départ n’est pas sûr. Croisant les doigts, elle continue tout de même son bout de chemin en espérant que rien ne repousse la réalisation de son rêve.

« Tout ce qui était administratif était assez simple finalement : c’est un peu comme un site internet qu’on doit simplement remplir avec nos informations. Le plus dur, c’était de trouver une famille ».

« Mais un beau jour, j’ai trouvé un post sur Facebook d’une famille de Maryland qui recherchait une fille au pair. J’ai envoyé un message... Et ça a fonctionné ! », sourit-elle, nostalgique. « J’ai parlé à quatre ou cinq autres familles avant ça, mais soit il n’y avait pas le feeling, soit la chambre était trop proche de celle des parents et j’aurais pu entendre n’importe quel bruit bizarre... » un rire lui échappant, elle continue : « J’ai fait un premier appel Skype avec la mère de ma famille d’accueil le lundi, le mercredi j’en ai fait un deuxième avec toute la famille et le vendredi la maman m’a annoncé

qu’elle m’avait choisi ! Je ne fais même pas 25 heures par semaine, je gagne 225 dollars par semaine, et j’ai tout le temps de voyager. Comme je l’ai déjà dit, c'est tout bénef’ ! »

Des étoiles dans les yeux, elle parle de ses nombreux voyages : New York, la Floride, Washington DC, la Géorgie en passant par la Virginie. « Je prévois de faire un road trip d’une semaine en van dans six autres états : l’Arizona, le Névada, la Californie, l’Origon et Washington » ajoute-t-elle.

Outre tous les beaux voyages qu’elle a fait, elle précise que cette aventure lui a énormément apporté et lui apporte encore tous les jours : « Bien sûr c’est un peu dur au début. J’ai pleuré quand je suis partit de France. Et puis quand je suis arrivé aux Etats Unis, il y avait la barrière de la langue parce que je n’avais qu’un niveau bac pro en anglais ! Il y avait aussi beaucoup d’appréhension. », souligne- t-elle. « Mais maintenant, si je devais revenir en France, je pense que je pleurerais beaucoup plus. Tout est différent ici ! Pour se dire bonjour on se fait des câlins, tout le monde est plus amical et avenant alors qu’en France tout le monde se juge et c’est vraiment dommage. Je suis devenue plus sociable, j’ai plus confiance en moi et je comprends enfin les paroles de mes chansons en anglais ! »

Elle prend une grande inspiration et conclut, confiante : « Je suis enfin devenue la personne que j’ai toujours voulue être. »


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