« Je pense qu’il faut tout de même croire en ses rêves et ne pas écouter ceux qui disent que c’est impossible d’y arriver. »
Portant son café à ses lèvres, Julijeane, originaire d’un petit village d’Auvergne, se présente comme étant une guitariste, chanteuse et compositrice qui tient son amour de la musique de son père. C’est ce dernier, bassiste dans un groupe de hard rock, qui lui apprend la guitare. Et à ses 11 ans, elle sait déjà en jouer. Ukulélé et basse se rajoutent à la liste des instruments qu’elle pratique au fur et à mesure.
En 2020, elle enregistre un EP* dans le studio After you my friend dans la ville de Moulins. Composé de ses quatre premières compositions, c’est aussi la première fois qu’elle est enregistrée. Dans ses différentes chansons, elle parle de sujets qui lui tiennent à cœur tels que les troubles mentaux, le fait qu’il faut profiter de la vie ou encore l’angoisse. La sortie de son EP la motive alors à vraiment envisager une carrière musicale.
Ce monde n’est pas simple d’accès et Julijeane en est bien consciente.
« Il y a beaucoup de personnes, surtout dans le milieu scolaire, qui disent que la musique n’est pas un métier et que ça ne me mènera à rien. »
La jeune auvergnate raconte qu’elle suit une licence d’arts du spectacle pour assurer ses arrières, au cas où elle n’arriverait pas à faire de la musique sa principale activité.
« Je pense qu’il faut tout de même croire en ses rêves et ne pas écouter ceux qui disent que c’est impossible d’y arriver. »
Heureusement pour notre chère chanteuse, certaines personnes croient en elle et son talent. Pendant un concert, elle rencontre son copain actuel qui est un de ses plus grands soutiens. Elle fait aussi la rencontre d’un photographe qui l’a beaucoup marqué.
« Il m’a dit qu’il croyait en moi et qu’il y avait tout un tas de choses que je pouvais réaliser dans ma vie, se souvient-elle, nostalgique. C’était un tout petit moment, ça a dû durer 5 minutes, et je n’ai plus aucun contact avec lui. Pourtant il y a eu ce déclic. C’est dans ces moments-là que je me dis que c’est vraiment ça que je veux faire. »
« Je me rappelle un autre concert où une femme m’a dit que j’avais la même voix que Joan Baez, ça c’est vraiment le meilleur compliment que j’ai reçu ! »
Ses parents semblent quant à eux encore un peu inquiets pour elle : son rêve est difficile à atteindre et le chemin pour y arriver reste flou. Ils n’en sont cependant pas moins fiers, et la soutiennent dans ses décisions de vie.
« Mon papa aurait voulu faire de la musique son métier, donc je pense qu’il est heureux que je poursuive son rêve à sa place. »
Elle explique qu’elle fait le plus de concerts possibles, notamment l’été. Beaucoup présente en Allier, elle essaye de s’exporter dans le Puy de Dôme et aux alentours de l’Auvergne. Les projets ne manquent pas, et l’un d’eux est la réalisation d’un clip sur une de ses chansons qui s’intitule To the most beautiful flower I’ve ever seen. Cette chanson, elle l’a écrite en pensant à quelqu’un qui l’a beaucoup marquée, et qu’elle considère comme étant une des plus belles personnes qu’elle ait rencontrées. Un beau cadeau qui plaira sûrement à cette mystérieuse personne.
Prenant un air à la fois rêveur et décidé, Julijeane arbore un léger un sourire.
« Je n’ai pas encore bien réalisé ce que j’ai déjà accompli, et je pense qu’il y a encore beaucoup à faire. Mais j’adore ce que je fais, et je me dis que je suis sur la bonne voie pour pouvoir réaliser mon rêve. »
*Entre l’album et le single, un EP est composé de 4 à 6 morceaux
Interview de Julijeane Etienne, 18 ans
Youtube : Julijeane
Instagram : julijeane_insta
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